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Ce que la réforme 2025 dit sur la performance énergétique

Retour à l'accueilPublié le 19 décembre 2025
Ce que la réforme 2025 dit sur la performance énergétique

Un tournant réglementaire pour l’immobilier

L’année 2025 a été synonyme d’importantes modifications dans le secteur immobilier, impactant aussi bien les propriétaires que les professionnels de la transaction. Ces changements ont découlé de nouveaux textes législatifs marquant une étape significative dans la prise en compte de la performance énergétique des logements.

Le diagnostic de performance énergétique : évolution du cadre et de la validité

En 2025, le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’est affirmé comme un document central dans toute opération immobilière. Bien que sa durée de validité demeure 10 ans, des mesures transitoires ont mis fin à la valeur juridique des DPE les plus anciens :

  • Les documents établis avant juillet 2021 ne sont plus recevables, l’ancienne méthode d’évaluation étant désormais caduque.
  • Ceux datant de 2013 à 2017 ont expiré dès la fin de l’année 2022.
  • Les rapports réalisés entre janvier 2018 et juin 2021 ont perdu toute validité depuis le dernier jour de 2024.

Pour vendre ou louer un bien en 2025, il est devenu impératif de se conformer aux exigences actuelles en matière de diagnostic énergétique.

Le DPE s’impose aux meublés de tourisme : des critères renforcés

Une nouveauté notable concerne la location des logements meublés de tourisme. Désormais, à la suite d’une simple sollicitation du maire lors d’une demande d’autorisation préalable, il est nécessaire de fournir un DPE valide. Ce dernier doit attester du niveau de performance énergétique du bien, lequel doit atteindre, progressivement :

  • Entre la classe A et E pour les autorisations délivrées avant 2034.
  • Entre la classe A et D à partir de 2034.

Ce dispositif vise à inciter les propriétaires à entreprendre des améliorations énergétiques, en particulier s’ils souhaitent maintenir leur activité de location saisonnière.

Audit énergétique : extension de l’obligation à de nouvelles catégories

Jusqu’alors exigé pour les habitations individuelles et les immeubles en monopropriété classés F ou G, l’audit énergétique a vu son champ d’application élargi : depuis 2025, il concerne aussi les biens dont le DPE affiche la classe E. Ce document, valable cinq ans, s’est imposé comme un précieux outil pour planifier des travaux de rénovation efficaces.

DPE collectif et plan pluriannuel de travaux : vers une gestion proactive

Dans une démarche visant à renforcer l’efficacité énergétique des résidences collectives, la réglementation a instauré, en 2025, l’obligation d’étendre le DPE collectif aux copropriétés comprenant entre 50 et 200 lots, en complément des grandes copropriétés déjà concernées l’année précédente et des immeubles collectifs détenus par un unique propriétaire.

En parallèle, le projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) s’est généralisé. À partir de 2025, toute copropriété de plus de 15 ans, quels que soient le nombre de lots ou l’usage principal, doit établir et tenir à jour ce document. Cela comprend :

  • Les ensembles de moins de 51 lots désormais concernés.
  • Les groupes compris entre 51 et 200 lots.
  • Les copropriétés de plus de 200 lots, déjà soumises à cette exigence précédemment.

Le PPPT se concentre particulièrement sur l’anticipation des opérations d’entretien et de rénovation énergétique.

L’obligation légale de débroussaillement : une mesure de sécurité environnementale

Autre volet marquant de la réforme, l’intégration de l’obligation légale de débroussaillement (OLD) dans les états des risques et pollutions (ERP) pour les zones exposées : les propriétaires de ces terrains doivent désormais respecter cette obligation pour limiter les risques d’incendie, renforçant ainsi la protection des biens et des personnes.

Adaptation nécessaire pour les professionnels de l’immobilier

L’encadrement réglementaire renforcé a profondément modifié le rôle des experts immobiliers, qui doivent désormais faire preuve d’une grande réactivité et d’une connaissance sans faille des dernières évolutions. La mise en conformité rigoureuse des diagnostics et des différents rapports constitue un gage de sécurité et facilite la concrétisation des projets immobiliers.

Conclusion : une nouvelle ère pour la performance énergétique

L’année 2025 symbolise une transition majeure dans la manière d’appréhender la performance énergétique au sein du secteur immobilier. Au-delà du respect d’obligations accrues, ces mesures favorisent l’amélioration et la pérennité du parc immobilier, tout en établissant des standards toujours plus exigeants pour l’ensemble des acteurs concernés.

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